Qu’il s’agisse d’utiliser des semences indigènes plus résilientes, d’associer les caféiers et les bananiers ou de reconstituer les populations de pollinisateurs, la biodiversité n’est pas un concept abstrait dont débattent les scientifiques et les militants. Elle se retrouve dans un ensemble d’actions concrètes essentielles pour la sécurité alimentaire et l’environnement, que les agriculteurs accomplissent dans leur travail quotidien. En Ouganda, des pratiques agricoles durables enrichissent la biodiversité des champs, ce qui est bénéfique pour l’environnement et les moyens de subsistance.
Agriculture et alimentation
Il y a une vingtaine d’années, «on m’a diagnostiqué une maladie grave, le cancer», explique-t-elle. « La vente de fruits séchés et de tklapi (des feuilles faites à partir de purée de fruits séchés que l’on enroule comme du cuir) a été l’une des principales sources de revenus qui m’ont permis de rester en bonne santé et de couvrir mes frais médicaux. » En se concentrant sur son activité et en perfectionnant son savoir-faire, elle a pu jouer un rôle clé en tant qu’agricultrice référente dans le cadre d’un projet visant à améliorer la résilience et l’autonomie économique des petites productrices laitières. Tout cela est arrivé après sa rencontre avec une autre productrice de fromages qui dirigeait une école pratique d’agriculture dans le cadre d’une initiative mise en œuvre par FAO, en partenariat avec ONU-Femmes.
Les éleveurs de crevettes en eau saumâtre de l’est du Guyana utilisaient traditionnellement l’eau de mer naturellement apportée par la marée, mais les rendements ont chuté à cause des inondations et des changements dans le régime des vents. Une formation dispensée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le service des pêches du Ministère de l’agriculture guyanien ont permis d’apporter un soutien supplémentaire. Cette formation a présenté aux pisciculteurs une méthode qui permet d’accroître la production de crevettes par l’augmentation du nourrissage et qui utilise un système commandé de pompage de l’eau de mer dans les étangs.
Dans la région de Dosso, au Niger, des agriculteurs et agricultrices utilisent des systèmes d’irrigation alimentés par l’énergie solaire pour augmenter la productivité agricole.
Deux véhicules à quatre roues motrices dérapent et s’embourbent pour la énième fois. L’équipe, vêtue de jaune fluorescent, renonce finalement à pousser les véhicules et se dirige à pied vers la forêt humide environnante. Il leur faudra deux ou trois heures pour parvenir à leur destination. Mais qui sont ces personnages qui portent ces gilets très visibles? Des gardes forestiers? Des gardes‑moniteurs? Des gardes-chasses? La réponse est peut-être inattendue, mais ce sont en fait des statisticiens. Les cinq statisticiens de cette équipe sont des membres du personnel de la FAO et du principal bureau de statistiques du pays, l’Institut de statistiques et de services d’information géographique du Libéria.
Khadiga avait même déjà cuisiné le fruit du jaquier en le mélangeant à toutes sortes d’autres ingrédients pour préparer ses plats de curry. Mais jamais elle n’aurait imaginé qu’il deviendrait un jour l’une des principales sources de revenu de sa famille. Peu de temps après avoir suivi les cours organisés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Khadiga a décidé de tenter sa chance et de lancer sa propre entreprise. Aujourd’hui, elle produit tout un assortiment de produits à base de jaque, notamment des produits marinés, des confitures, des hamburgers, des gâteaux, des pizzas et même du cuir végétal.
Xie Fanghua a remarqué les difficultés rencontrées par les agriculteurs pour acheminer leurs fruits vers le marché dans sa communauté de montagne en Chine et a trouvé une solution en concevant des rails de monorail sur mesure.
La République démocratique du Congo traverse une crise humanitaire prolongée, alimentée par le conflit armé en cours et par des épisodes météorologiques extrêmes et récurrents, qui provoquent de vastes déplacements internes de population et précipitent des millions de personnes au bord de la famine. Face à l’aggravation de ces conditions, la FAO a lancé un appel à débloquer 330 millions de dollars pour l’année prochaine, afin de financer des interventions d’urgence en matière d’agriculture et de renforcement de la résilience.
Au Sénégal, des familles d’éleveurs pastoraux se dirigent vers le nord pendant la saison humide. La coexistence pacifique avec les habitants des zones traversées est essentielle pour apaiser les tensions autour de la pénurie de ressources en eau. La FAO a aidé l’Association internationale de développement (AID), qui fait partie du groupe de la Banque mondiale, et les gouvernements du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad et du Sénégal à élaborer et à mettre en œuvre le projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel. Ce projet a permis aux pasteurs de bénéficier d’un meilleur accès à des moyens de production, à des services et à des marchés essentiels le long des principaux axes de transhumance. Il a désormais pour objectif d’améliorer la résilience des éleveurs pastoraux et des agropastoraux au Sahel.
Grâce au soutien du FIDA, les agriculteurs d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient commercialisent de manière efficace leurs produits, dont la qualité est enfin reconnue à sa juste valeur.
Ahmad est le facilitateur d’une école pratique d’agriculture gérée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans le gouvernorat rural de Hama, en République arabe syrienne. Depuis son enfance, il vit avec un handicap physique consécutif à la poliomyélite. Pour autant, grâce à ses compétences reconnues et à la gratitude des personnes qu’il aide, son estime de lui-même et sa ténacité n’ont fait que se renforcer au fil des ans. Le projet de la FAO vise à aider les agriculteurs à gagner en résilience dans des contextes difficiles. Ce projet s’attache à dispenser une formation agricole aux agriculteurs, mais aussi à donner aux personnes, en particulier à celles qui vivent avec un handicap, des moyens d’action pour qu’elles deviennent actrices à part entière de la vie locale.
Esther Munani Kyalo, mère de trois enfants du quartier de Miambani, dans le comté de Kitui, au Kenya, a rompu avec ses habitudes au cours des derniers mois. Tous les mardis, elle rejoint environ 35 autres femmes à la ferme-école de Kavakaky pour élever des poussins dans un nouveau poulailler. Sous un grand manguier, la communauté se réunit pour discuter et améliorer ses pratiques d'élevage. Dans les régions arides et semi-arides du Kenya, l'élevage, y compris l'apiculture et l'élevage de poulets, est vital pour le revenu familial. La transition vers l'agriculture commerciale peut améliorer les revenus et réduire la pauvreté rurale, et les fermes-écoles sont essentielles à ce changement. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture () a soutenu un , qui a touché près de 300 000 agriculteurs en huit ans.
Le projet Degaan Bile démontre le pouvoir de la collaboration et de l'innovation pour permettre aux agriculteurs somaliens de s'adapter aux changements climatiques et de construire un avenir durable.
Les ruches de Martha Adjorlolo à Donkorkrom, au Ghana, lui permettent de vivre de sa passion. Bien qu’elle ne soit apicultrice que depuis un an, elle se consacre à des pratiques durables, en utilisant des méthodes locales comme les ruches à barre supérieure et des répulsifs naturels tels que l'huile de citronnelle. La formation qu'elle a reçue récemment de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture () a mis l'accent sur la nécessité de réduire au minimum l'utilisation de produits chimiques et antimicrobiens pour la santé des abeilles, la sécurité alimentaire et l'environnement. L'atelier a mis en lumière les dangers de la résistance aux antimicrobiens qui se produit lorsque les micro-organismes deviennent résistants aux traitements, ce qui entraîne une augmentation des maladies et de la mortalité chez diverses espèces.
Le « Tarakama » est un mode de vie pastoral nomade traditionnel pratiqué par les communautés azerbaïdjanaises. Chaque année, la famille de Mahammad Bayramov et cinq autres personnes déplacent leurs troupeaux dans les montagnes, où la collaboration les aide à gérer les animaux plus efficacement. Mahammad et sa communauté ont grandi avec le bétail, dont ils dépendaient pour leurs revenus, ce qui a conduit à la création d'Eko-Süd, une coopérative axée sur la production de lait et de produits laitiers. Cependant, ils ont dû faire face à d'importants défis qui limitaient leurs profits. En 2023, un partenariat entre la et le gouvernement d'Azerbaïdjan a permis de fournir des outils essentiels, notamment des machines pour broyer les aliments et un atelier de transformation laitière. Ce soutien a permis à Eco-Süd de se développer, permettant une production efficace de fromage et de beurre prisés à Bakou et au-delà.